PSG Champion de France 2014 / 2015...

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 posté par Anonyme : 
Je connaissais pas les détails de cette affaire (oui je sais ça date, penny4ever va pas être content )

Loko ne comprend pas sa nuit de folie. L'attaquant du PSG était jugé hier pour avoir insulté des policiers en juillet 1995.

Un Bleu au tribunal. Patrice Loko, l'attaquant international du PSG,
répondait hier devant la 10e chambre correctionnelle de Paris «d'outrages, de dégradation de véhicule, d'exhibition sexuelle».

Le 20 juillet 1995 à 2h50, Patrice Loko arrête son Opel devant l'Arc, une boîte parisienne. Le portier ne se précipite pas. Loko bout, bloque la rue. Une patrouille passe par là. Les policiers lui demandent de dégager. «Vous savez qui je suis?» leur répond-il. Les agents requièrent l'enlèvement du véhicule. Loko s'énerve, se met à frapper sa voiture et une BMW voisine. Il est interpellé, menotté.

Au commissariat du XVIe arrondissement, à 4 heures, il souffre de troubles respiratoires. On le conduit à l'Hôtel-Dieu. Loko insulte ­ «pédés, enculés» ­, crache, pisse par terre, pisse sur lui. «Il bavait, dira un policier. Il paraissait en transes, les yeux fermés, il crachait n'importe où.» Vers midi, un psy l'examine, estime son état compatible avec la garde à vue. Il faut le transférer à la 1re DPJ (division de police judiciaire). Loko s'emporte à nouveau. Il trouve qu'on lui «manque de respect». «Vous êtes des flics, des cons, moi je suis une star. Vous êtes jaloux parce que j'ai beaucoup d'argent. Vous ferez ce que je veux.» Il s'allonge par terre. «Voyez mes jambes. Elles valent de l'or. Je n'ai pas le droit de marcher. Apportez-moi une chaise roulante.» On la lui apporte. A la 1re DPJ, il est porté dans une cellule. La 3. Il refuse: il veut la 9. On la lui donne. Quand les policiers s'approchent, il baisse son caleçon, se masturbe. «Je vous emmerde, je suis intouchable. J'encule tous les pourris de flics et de juges de merde.» Au tribunal, le gardien de la paix Mottot raconte: «Il a dansé sur le banc pendant quatre heures. Il m'a dit: "Regarde la bite d'un Noir! J'encule ta mère et je baise ta femme, elle jouira plus qu'avec toi! En dix-huit ans de police, j'ai jamais été insulté comme ça. A ma collègue féminine, il a dit: "Viens me sucer salope!» Le gardien Boinot enchaîne: «Il m'a dit: "Arrête de te la jouer avec tes 10 000 francs par mois, moi j'en gagne 600 000, on va venir me chercher en hélicoptère (...) pour jouer avec la France en Norvège. Il a ajouté: "Tu me touches un cheveu, t'es viré.»

Embêtés, les policiers appellent la direction du PSG. Jean-François Domergue arrive, essaye de raisonner son nouveau joueur: s'il répond aux questions, il peut être libéré. Il refuse. L'inspecteur Martinez raconte: «Il nous a fait la totale. Il nous a dit: "Darmon va rentrer et vous péter la tronche. Puis il avait des moments de baisse. Il a pleuré. Il voulait rejoindre son fils dans la mort.» Finalement, après quarante heures de délire, il est mis en examen et libéré. Au tribunal, Patrice Loko, 27 ans, costume-cravate fait face à douze parties civiles, dont onze policiers. Il écoute, ému et pantois. «Je ne me reconnais pas dans tout ce que j'ai pu faire ce jour-là. Jamais je ne parle comme ça.» Il s'excuse. «Je suis prêt à réparer. Je ne comprends pas comment j'en suis arrivé là.» Les policiers non plus. L'expert psychiatrique a parlé d'un «moment d'explosion», mais n'a pas trouvé d'état de démence. Loko n'avait ni bu ni pris de drogues.

La substitut du procureur réclame huit mois de prison avec sursis et une amende «substantielle». La défense rappelle qu'une peine de prison pourrait lui faire perdre sa licence, parle d'un «coup de tonnerre dans un ciel serein»: après dix ans au FC Nantes, Loko, champion de France et meilleur buteur, venait d'être transféré au PSG. Il était sur les nerfs. Pensait à son bébé, mort en 1992. Vivait une «mauvaise passe». Jugement le 25 juin.



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