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posté par MC Jean Gab1 : | Le cinéaste Pierre Schoendoerffer est mort
S.M. avec AFP
Le cinéaste et romancier Pierre Schoendoerffer est mort mercredi matin à l'âge de 83 ans des suites d'une opération à l'hôpital Percy, à Clamart, a annoncé à l'AFP sa famille, confirmant une information du Figaro.fr. «Pierre Schoendoerffer de l'Institut de France, écrivain, metteur en scène, documentariste, vice-président de l'Académie des Beaux-Arts, section cinéma et audiovisuel, est mort ce matin», a indiqué sa famille dans un court communiqué.
Membre fondateur des César, Pierre Schoendoerffer s'était fait le témoin scrupuleux de la grandeur et de la misère des combattants, monde qu'il avait bien connu. Prisonnier à Dien Bien Phu en mai 1954, puis libéré, il avait quitté l'armée pour devenir reporter-photographe.
Après son premier film, «la Passe du Diable» (1956), il a alterné films de fiction et documentaires et écrit son premier roman en 1963, «La 317e Section», qu'il a adapté à l'écran en 1965. Deux ans plus tard, il recevait l'Oscar du meilleur film documentaire pour «La Section Anderson». Parmi ses oeuvres majeures, Pierre Schoendoerffer a écrit et adapté à l'écran «Le Crabe tambour» (1977, Grand Prix du roman de l'Académie française) - qui recevra trois César du meilleur acteur pour Jean Rochefort, du meilleur second rôle pour Jacques Dufilho et de la meilleure photographie pour Raoul Coutard - puis «L'Honneur d'un capitaine» (1982), où il dressait à nouveau le portrait de soldats luttant pour l'honneur, sans illusions sur l'issue du combat. Avec «Dien Bien Phu» (1992), il a réalisé une fresque guerrière puissante, doublée d'une méditation sur les sacrifices inutiles.
Quatre mois en captivité
Né en 1928 à Chamalières (Puy-de-Dôme), pensionnaire pendant la Seconde Guerre mondiale, il s'enthousiasme à la lecture de «Fortune carrée», de Joseph Kessel, un de ses «maîtres à lire» avec Joseph Conrad, et rêve d'être marin.
A 19 ans, il embarque comme matelot sur un caboteur suédois et passe 18 mois dans la Baltique et en Mer du Nord.
Il s'engage en 1952 au service cinématographique des armées, où il fait ses débuts de caméraman en Indochine. Remplaçant à sa demande un camarade tué, il filme pendant trois ans les atrocités de la guerre, est fait prisonnier par le Viêt Minh à Dien Bien Phu (1954) et passe quatre mois en captivité.
Démobilisé, il décide de rayonner dans la région, comme correspondant de guerre pour le magazine «Life». Il rencontre à Hong Kong Joseph Kessel, dont il adaptera le roman «La Passe du diable» à l'écran, en 1958. Du Vietnam à l'Algérie, il est sur tous les fronts, menant une triple carrière d'écrivain, de grand reporter (Paris-Match, ORTF) et de cinéaste. Il était père de trois enfants, dont le cinéaste Frédéric Schoendoerffer.
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