Roland-Garros 2009

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Federer : «C'est tellement magique»


Arrivé sous les applaudissements des journalistes en salle de presse, Roger Federer livre ses émotions sur son premier titre à Roland-Garros et sur sa nervosité bien légitime en fin de match : «Mentalement, j'étais tellement ailleurs. Je ne me voyais pas encore gagner, mais j'étais déjà content d'être dans cette situation. Il fallait rester calme. J'ai réussi à le faire. C'était un moment tellement magique qu'il est difficile de décrire pourquoi et comment.»

«Roger Federer, comment avez-vous vécu ce match ?
Je m'attendais à un match difficile car Robin (Söderling) a très bien joué et c'était la finale de Roland-Garros, un tournoi que je n'avais pas encore réussi à gagner, je connaissais la difficulté de ce match. J'espérais bien démarrer, ce que j'ai fait, et cela m'a permis de me détendre. Le deuxième set a été la clef, je ne lui ai pas donné beaucoup d'occasions sur mon service et j'ai disputé un des meilleurs tie-breaks de ma carrière avec ces 4 aces. Mentalement, c'était très difficile pour moi de rester dans le match. Mon esprit était toujours en train de se dire "Que va-t-il se passer si je gagne ? Quelle signification aurait une telle victoire ? Qu'est-ce que je vais dire ?" Cela n'arrêtait pas de trotter dans ma tête. J'étais très nerveux au début du troisième set, je me suis rendu compte que j'étais tout près. J'étais donc très nerveux, et vous pouvez imaginer à quel point le dernier jeu était difficile.

Pouvez-vous nous raconter ce dernier jeu ?
Je n'ai jamais peur de servir pour le match ou le set. C'est difficile, mais je me suis toujours dit que le meilleur sert pour le match à la fin. Là, c'était très émouvant. J'ai espéré passer quatre services, qu'il fasse quatre fautes et c'est fait. C'est le scénario idéal, mais je savais que ce n'était pas ça qui allait arriver. J'ai essayé de rester agressif et intelligent sur mes choix. J'ai un peu retenu mes coups, à l'image de la volée de coup droit que je rate à 30-30. Ce sont des choses tellement difficiles lors de ces moments-là. Mentalement, j'étais tellement ailleurs. Je ne me voyais pas encore gagner, mais j'étais déjà content d'être dans cette situation. Il fallait rester calme. J'ai réussi à le faire. C'était un moment tellement magique qu'il est difficile de décrire pourquoi et comment.

Tennistiquement, comment analysez-vous le match ?
Quand j'ai analysé ses matches, j'ai vu avec Seve (Ndlr : Severin Lüthi, son entraîneur) qu'il avait joué contre des adversaires qui étaient très loin derrière leur ligne de fond. Cela lui laissait le temps de se mettre en place et d'utiliser ses grands coups. J'avais l'impression que ses adversaires le laissaient trop jouer. Je n'ai jamais connu de vrais problèmes pour relancer son service, je savais donc que j'allais pouvoir entrer dans les échanges. C'était important de faire un match de dur contre lui, avec certains avantages de terre battue.

Mon rêve d'enfant était d'être à genoux à Wimbledon sur gazon. Ici, j'ai espéré que cela se réalise mais je n'avais pas d'image de victoire

Quelle a été votre première pensée quand la balle de Söderling est sortie ?
J'espère qu'elle ne passe pas (sourires). Elle était tellement courte. J'ai espéré l'ace ou le surprendre, il était quand même là, mais il a boisé son retour et je ne voyais pas très bien si elle passait. Quand c'est fini, je ne sais pas si je vais faire le tour du terrain, m'écrouler ou rien faire. J'avais souvent la même réaction de me mettre à genoux. C'est arrivé la première fois quand j'ai battu Sampras en 2001, il me semble que c'est la même scène. C'est quelque chose qui reste avec moi. C'est la meilleure façon pour moi de m'exprimer et de ressentir la victoire.

Aviez-vous imaginé cette victoire ?
Je ne me suis jamais vu gagner Roland-Garros. Mon rêve d'enfant était d'être à genoux à Wimbledon sur gazon. Ici, j'ai espéré que cela se réalise mais je n'avais pas d'image de victoire. Après avoir vu Rafa gagner, j'espérais que cela m'arrive un jour.

Est-ce que votre longue attente pour gagner Roland-Garros donne une saveur particulière à ce titre ?
C'est vrai que la satisfaction est encore plus grande avec l'attente. Le premier Wimbledon en 2003 est un choc. Après, on connaît la victoire, la gestion de la pression, l'arrivée sur le court central, les conférences de presse, les sponsors. Etre riche, connu, la vie change après la première victoire en Grand Chelem. C'est complètement différent. Mais la satisfaction est énorme aujourd'hui de remporter Roland-Garros après avoir été tellement près plusieurs fois d'affilée. C'est le moment optimal.

J'ai toujours pensé que j'aurai ma chance jusqu'à mes derniers jours de tennisman

Après la défaite de Rafael Nadal, avez-vous pensé que c'était votre année ?
Je savais que mes chances étaient plus grandes que les années précédentes parce que le record de Nadal est dur pour moi, surtout sur terre battue, même si je venais de le battre à Madrid. Je savais que mes chances augmentaient s'il n'était plus dans le tournoi. Mais je n'étais pas content de sa défaite, ce n'est pas mon genre. C'est important d'avoir du respect pour Rafa et ce qu'il a réussi à accomplir ces quatre dernières années. Il n'avait jamais perdu ici et c'est un record exceptionnel. Cela montre à quel point il est difficile de gagner un tournoi à cinq reprises. Je le sais parce que je l'ai fait à l'US Open et à Wimbledon. C'est difficile. J'étais déçu pour lui et je savais que c'était une grande occasion pour moi. En même temps, cela a augmenté la pression. Le jour de sa défaite, cela n'a pas changé beaucoup de choses pour moi. Mais au final, oui car j'affronte Söderling et non Nadal.

Est-ce la semaine la plus longue de votre vie après l'attente générée par l'élimination de Rafael Nadal ?
C'était deux ou trois semaines difficiles, surtout la dernière semaine. J'ai eu l'impression de jouer quatre finales, contre Haas, Monfils, Del Potro puis Söderling. La pression était tellement extrême, les gens souhaitaient tellement que je gagne. C'est difficile de gérer tout cela. C'est pour ça que je suis très fatigué à cet instant précis. Je pense que cela va me prendre un peu de temps d'accepter cette victoire parce qu'elle est finalement un peu surprenante. La sensation était formidable et incroyable. Je pense donc que cela va me prendre un peu plus longtemps que d'habitude de réaliser.

Avez-vous vu des signes, durant cette quinzaine, que c'était votre année ?
Oui. Mes victoires contre Acasuso et Haas m'ont donné un certain feeling. Je me suis dit que cela pouvait être la bonne année. C'est aussi le moment où Rafa a perdu et Djokovic un peu avant. Cela me laissait davantage d'espoirs. J'ai connu des moments où je suis passé tellement près de la défaite que je me suis dit que c'était vraiment comme Agassi lors de sa victoire en 1999. Ce n'est pas qu'on est chanceux. Mais il faut mettre les chances de son côté. Quand je regarde aussi avec quelle intensité je me suis entraîné pour Roland-Garros, tout est venu au bon moment. Réussir à prendre les bonnes décisions lors des moments clés m'a montré que cela pouvait être la bonne année. Mais on n'a jamais une garantie. Si l'autre (Ndlr : le spectateur qui a surgi sur le court) me casse la jambe aujourd'hui sur le court, ce n'est peut-être pas la bonne année (sourires). Il fallait attendre.

Avez-vous douté de votre capacité à gagner Roland-Garros ?
J'ai toujours cru en mes chances ici même si j'ai perdu à quatre reprises de manière serrée. J'ai toujours pensé que j'aurai ma chance jusqu'à mes derniers jours de tennisman. Je suis un trop bon joueur pour ne pas avoir ma chance.»

lequipe.fr



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