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posté par DWill : | Hilton : «Mettre ma famille à l'abri»
Vitorino Hilton, le défenseur marseillais, agressé lors d'un cambriolage, la semaine passée, raconte son drame et évoque son avenir, qu'il n'envisage plus à l'OM.
Vitorino Hilton a été agressé et volé chez lui, dans la nuit du 12 au 13 juillet.(EQ)
Le 12 juillet dernier, Vitorino Hilton, le défenseur de l'OM, a été agressé et cambriolé à son domicile, peu avant minuit. Le défenseur, âgé de trente-trois ans, n'a pas été hospitalisé. Mais il a évidement été extrêmement marqué par la violence dont il a été victime, alors que ses proches se trouvaient également présents. A un an de la fin de son contrat, il nous explique, dans l'interview qu'il nous a accordée, qu'il n'envisage pas de rester à Marseille, où son avenir sportif semblait également bouché.
«Vitorino Hilton, comment vous portez-vous ?
Je suis toujours très marqué par ce qui s'est passé, mais ma famille l'est encore plus. Moi, ça va, j'ai grandi au Brésil dans un quartier chaud, mais ma famille, mes enfants... Ils ont touché à une chose à laquelle ils n'auraient jamais dû. Quand j'entends mes enfants me demander le soir : «Papa, ils vont revenir ?». C'est très difficile à accepter. Je me dis qu'il ne faut pas que je reste ici. Je dois mettre ma famille à l'abri.
«Dès que je sors de chez moi,
je revois toute la scène. Il faut qu'on les arrête».
Pouvez-vous nous raconter ce qu'il s'est passé exactement ?
J'étais en famille avec ma femme, ma belle-soeur, son mari, mon neveu... Presque tout le monde était couché quand j'ai entendu mon chien aboyer. Je suis sorti voir ce qu'il se passait, et j'ai juste eu le temps de rentrer pour prévenir tout le monde. Je ne voulais pas que quelqu'un se réveille avec un flingue sur la tempe.
Avez-vous essayé de vous défendre ?
Non, je leur ai dit : «Allez-y, prenez ce que vous voulez, mais surtout ne faites pas de mal à ma famille. On n'appellera pas les flics, on n'a pas nos téléphones portables». Ça ne les a pas empêchés de me mettre à genou et de me frapper avec une crosse. C'était de la violence gratuite. Le plus incompréhensible, c'est qu'ils ont pris des bijoux, des montres, le sac de ma femme et 550 euros, mais même pas ma voiture...
Combien étaient-ils ?
Six à l'intérieur de la maison, un à la porte, et j'imagine qu'il y en avait un autre dans une voiture. Dès que je sors de chez moi, je revois toute la scène, il faut qu'on les arrête...
«Le plus important, c'est de trouver un environnement où ma famille se sentira bien.»
Après Lucho et les frères Ayew, vous êtes le quatrième joueur de l'OM victime d'un tel cambriolage en seulement quelques semaines. Imaginiez-vous cela possible ?
On en avait parlé entre nous. Forcément, on se méfie, mais on ne peut pas non plus être en vigilance permanente. Si quelqu'un a envie de rentrer chez toi, il le fait. La preuve...
L'OM a décidé de placer des vigiles devant la maison des joueurs...
Oui, et c'est une bonne chose. Quand mes enfants sont inquiets, ça me permet de les rassurer. Mais ce n'est pas au club de s'occuper de ça, c'est à la ville d'agir.
Votre départ de Marseille semble aujourd'hui inéluctable.
Déjà que sportivement, ce n'était pas facile pour moi, c'est sûr que ça rend les choses encore plus difficiles. Imaginez si j'avais été en déplacement et que j'avais laissé ma famille seule... On va réfléchir tranquillement avec ma femme pour prendre la bonne décision. Ma priorité était de rentrer au Brésil, malheureusement, je n'ai pas réussi à trouver un club avant la fermeture du mercato (jeudi). Brest ? Oui, je suis au courant, on verra. Le plus important, c'est de trouver un environnement où ma famille se sentira bien. De préférence dans un club où je pourrai retrouver le plaisir de jouer. J'ai envie de montrer que j'ai toujours des qualités, que je suis toujours le défenseur qui avait fini la saison dans l'équipe type de la L1 trois saisons d'affilée (de 2007 à 2009). Je ne suis pas mort.»
Propos recueillis par Emery TAISNE
l'equipe.fr
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