Playoffs 1994 - Eastern Conference Semifinals
NEW YORK KNICKS-CHICAGO BULLS 4-3
4ème volet de la rivalité Chicago-New York du début des années 90. Les Bulls ont éliminé les Knicks les 3 années précédentes mais se présentent cette fois sans Michael Jordan, retraité et remplacé par Pete Myers, 120ème choix de la draft 1986 (choisi par les Bulls!) et ancien pensionnaire du championnat Italien.
Malgré l'absence du MVP des 3 dernières finales NBA, Chicago (55-27) a terminé à la 3ème place de la conférence Est, avec seulement 2 matches de retard sur NYK (57-25, vainqueur de l'Atlantic Division).
Jordan à la retraite, Pippen réalise cette année-là la meilleure saison de sa carrière (MVP du ASG, All-NBA 1st Team, All-Defensive 1st team et 3ème à l'élection du MVP) et peut compter sur un supporting cast de qualité (Horace Grant, BJ Armstrong et le rookie Toni Kukoc) pour maintenir Chicago parmi les meilleures teams du pays.
En face, les Knicks alignent la même équipe que celle qui est tombée en finale de conférence, l'année précédente (2-4 contre Chicago), et dont les principales forces restent la défense (n°1 de la ligue) et le rebond (n°4).
En saison régulière, Chicago n'a remporté qu'1 victoire en 4 matches joués contre les Knicks. Plus inquiétant, les Bulls ont perdu les 3 derniers lors des 2 derniers mois de la saison régulière, en ne scorant jamais plus de 78 points (68-86, 78-87 et 76-92). La défense extérieure des Knicks a systématiquement etouffé les shooteurs de Chicago (9/37 à 3-pts en 3 matches), pourtant parmi les plus adroits (4ème de la ligue). Avant le début de la série, il est ainsi difficile d'imaginer les Bulls jouer plus de 5 matches.
C'était sans compter la détermination d'un groupe désireux d'exister, sans le greatest of all-time.
Ne pas lire la suite si vous préférez (re)découvrir le déroulement de la série en regardant les matches.
Malgré l'avantage du terrain, les Knicks doivent s'arracher dans le dernier QT pour remporter les 2 premiers matches. A l'issue du Game 2, la frustration est d'ailleurs aussi grande côté Bulls que le soulagement côté NY. A 2 reprises, Chicago a dominé l'essentiel de la rencontre grâce à une bonne gestion du tempo et une adresse retrouvée aux LF. Mais les 2 fois, les Bulls se sont montrés incapables de plier l'affaire et ont laissé les Knicks recoller au score puis prendre l'avantage.
A Chicago, lors du game 3, Harper et English terminent leur corps à corps dans les tribunes, sous les yeux de David Stern. Les Bulls sont survoltés et, comme lors des 2 premiers rounds, ils dominent les débats pendant 3 QT... puis disparaissent dans le money-time. En retard de 15 points à 12 minutes de la fin, les Knicks réussissent un nouveau retour tonitruant. A 102-102 et 1.8 secondes à jouer, Phil Jackson décide de donner le dernier tir à Toni Kukoc. Ecoeuré, Scottie Pippen refuse de retourner sur le terrain et c'est depuis le banc qu'il voit le Croate faire ficelle sur un magnifique turnaround jumper. Excédé par le comportement de son leader, Phil Jackson ne célèbre même pas la victoire. Les Bulls sont pourtant toujours en vie.
Dans le G4, Pip se fait pardonner et permet aux Bulls de recoller à 2-2. Pour la première fois depuis le début de la série, Chicago domine l'intégralité de la rencontre. New York se retrouve alors dans le rôle qu'ont tenu les Bulls lors des 2 saisons précédentes : le favori mis en difficulté par l'outsider qui se bagarre et ne lâche rien.
Jordan n'est plus là mais cette série n'a rien à envier aux précédentes. Le G5 se décide sur la toute dernière action. Menés d'1 points, les Knicks ont la possession pour repasser devant. Oublié en tête de raquette, Hubert Davis rate son tir mais Scottie Pippen commet une faute tardive et l'envoie sur la ligne des LF à 2 secondes de la fin du match. Le New-Yorkais ne tremble pas et donne la victoire à son équipe.
Menés 2-3 et dos au mur, les Bulls y croient toujours et n'ont pas l'intention de renconcer. Ils dominent d'ailleurs le G6 de la tête et des épaules. Dans ce match (le dernier joué par les Bulls dans le mythique Chicago Stadium), Pippen écrase un dunk for the Ages sur un Ewing courageux mais trop court. Pippen chambre le pivot adverse puis Spike Lee : les Bulls sont toujours là.
Le G7 se joue à NY et depuis le début de la série, l'équipe qui reçoit s'est toujours imposée. Le dernier match confirme la tendance. Maladroits mais courageux, les Knicks dominent la bataille aux rebonds et s'en sortent grâce à une énorme défense (3 QT à moins de 20 points pour les Bulls). Après les défaites en 89, 91, 92 et 93, NY sort enfin victorieux d'une série contre Chicago.
Après cette série, New York jouera encore 14 rencontres : 7 contre les Pacers en finale de conférence puis 7 contre les Rockets en finale NBA.
Le parcours des 2 teams
New York Knicks 57-25
1st round : Knicks vs Nets 3-1
Chicago Bulls 55-27
1st round : Bulls vs Cavaliers 3-0
Les rosters
New York Knicks : Patrick Ewing, John Starks, Charles Oakley, Derek Harper, Charles Smith, Anthony Mason, Greg Anthony, Hubert Davis, Herb Williams, Anthony Bonner, Rolando Blackman, Corey Gaines
Chicago Bulls : Scottie Pippen, Horace Grant, B.J. Armstrong, Toni Kukoc, Pete Myers, Scott Williams, Luc Longley, Bill Cartwright, Steve Kerr, Jo Jo English, Bill Wennington, John Paxson
4ème volet de la rivalité Chicago-New York du début des années 90. Les Bulls ont éliminé les Knicks les 3 années précédentes mais se présentent cette fois sans Michael Jordan, retraité et remplacé par Pete Myers, 120ème choix de la draft 1986 (choisi par les Bulls!) et ancien pensionnaire du championnat Italien.
Malgré l'absence du MVP des 3 dernières finales NBA, Chicago (55-27) a terminé à la 3ème place de la conférence Est, avec seulement 2 matches de retard sur NYK (57-25, vainqueur de l'Atlantic Division).
Jordan à la retraite, Pippen réalise cette année-là la meilleure saison de sa carrière (MVP du ASG, All-NBA 1st Team, All-Defensive 1st team et 3ème à l'élection du MVP) et peut compter sur un supporting cast de qualité (Horace Grant, BJ Armstrong et le rookie Toni Kukoc) pour maintenir Chicago parmi les meilleures teams du pays.
En face, les Knicks alignent la même équipe que celle qui est tombée en finale de conférence, l'année précédente (2-4 contre Chicago), et dont les principales forces restent la défense (n°1 de la ligue) et le rebond (n°4).
En saison régulière, Chicago n'a remporté qu'1 victoire en 4 matches joués contre les Knicks. Plus inquiétant, les Bulls ont perdu les 3 derniers lors des 2 derniers mois de la saison régulière, en ne scorant jamais plus de 78 points (68-86, 78-87 et 76-92). La défense extérieure des Knicks a systématiquement etouffé les shooteurs de Chicago (9/37 à 3-pts en 3 matches), pourtant parmi les plus adroits (4ème de la ligue). Avant le début de la série, il est ainsi difficile d'imaginer les Bulls jouer plus de 5 matches.
C'était sans compter la détermination d'un groupe désireux d'exister, sans le greatest of all-time.
Ne pas lire la suite si vous préférez (re)découvrir le déroulement de la série en regardant les matches.
Malgré l'avantage du terrain, les Knicks doivent s'arracher dans le dernier QT pour remporter les 2 premiers matches. A l'issue du Game 2, la frustration est d'ailleurs aussi grande côté Bulls que le soulagement côté NY. A 2 reprises, Chicago a dominé l'essentiel de la rencontre grâce à une bonne gestion du tempo et une adresse retrouvée aux LF. Mais les 2 fois, les Bulls se sont montrés incapables de plier l'affaire et ont laissé les Knicks recoller au score puis prendre l'avantage.
A Chicago, lors du game 3, Harper et English terminent leur corps à corps dans les tribunes, sous les yeux de David Stern. Les Bulls sont survoltés et, comme lors des 2 premiers rounds, ils dominent les débats pendant 3 QT... puis disparaissent dans le money-time. En retard de 15 points à 12 minutes de la fin, les Knicks réussissent un nouveau retour tonitruant. A 102-102 et 1.8 secondes à jouer, Phil Jackson décide de donner le dernier tir à Toni Kukoc. Ecoeuré, Scottie Pippen refuse de retourner sur le terrain et c'est depuis le banc qu'il voit le Croate faire ficelle sur un magnifique turnaround jumper. Excédé par le comportement de son leader, Phil Jackson ne célèbre même pas la victoire. Les Bulls sont pourtant toujours en vie.
Dans le G4, Pip se fait pardonner et permet aux Bulls de recoller à 2-2. Pour la première fois depuis le début de la série, Chicago domine l'intégralité de la rencontre. New York se retrouve alors dans le rôle qu'ont tenu les Bulls lors des 2 saisons précédentes : le favori mis en difficulté par l'outsider qui se bagarre et ne lâche rien.
Jordan n'est plus là mais cette série n'a rien à envier aux précédentes. Le G5 se décide sur la toute dernière action. Menés d'1 points, les Knicks ont la possession pour repasser devant. Oublié en tête de raquette, Hubert Davis rate son tir mais Scottie Pippen commet une faute tardive et l'envoie sur la ligne des LF à 2 secondes de la fin du match. Le New-Yorkais ne tremble pas et donne la victoire à son équipe.
Menés 2-3 et dos au mur, les Bulls y croient toujours et n'ont pas l'intention de renconcer. Ils dominent d'ailleurs le G6 de la tête et des épaules. Dans ce match (le dernier joué par les Bulls dans le mythique Chicago Stadium), Pippen écrase un dunk for the Ages sur un Ewing courageux mais trop court. Pippen chambre le pivot adverse puis Spike Lee : les Bulls sont toujours là.
Le G7 se joue à NY et depuis le début de la série, l'équipe qui reçoit s'est toujours imposée. Le dernier match confirme la tendance. Maladroits mais courageux, les Knicks dominent la bataille aux rebonds et s'en sortent grâce à une énorme défense (3 QT à moins de 20 points pour les Bulls). Après les défaites en 89, 91, 92 et 93, NY sort enfin victorieux d'une série contre Chicago.
Après cette série, New York jouera encore 14 rencontres : 7 contre les Pacers en finale de conférence puis 7 contre les Rockets en finale NBA.