-- Preston Bodie Broadus a dit : -- Bof là aussi. Je n'ai pas vu "Dark Knight" mais d'après ce qu'en disait Elbou, Nolan a la fâcheuse tendance de compliquer le dispositif à souhait… (peut-être parce qu'il n'a rien d'autre à dire ou à filmer ?)
N'importe quoi ça. C'est justement dans son travail sur la mise en scène et le scénario complexe qu'il arrive à en faire un beau produit final et intéressant.
Pour moi, TDK c'est le plus travaillé et complet des Batman.
-- AiR1 a dit : De plus, la conclusion de la forteresse enneigée est de suite absorbé par le mécanisme de retour à la réalité à travers les couches de rêve. --
Bof là aussi. Je n'ai pas vu "Dark Knight" mais d'après ce qu'en disait Elbou, Nolan a la fâcheuse tendance de compliquer le dispositif à souhait… (peut-être parce qu'il n'a rien d'autre à dire ou à filmer ?)
Il trouve une bonne idée mais il est bien incapable d'en tirer quelque chose d'intéressant, alors il ajoute un rêve à l'intérieur d'un autre rêve à l'intérieur d'un autre rêve à l'intérieur d'un autre rêve… Compliquant le truc inutilement, plus que nécessaire.
Et toi, tu cries au génie ?
J'ai déjà parlé de la mise en abyme avec les paquets de chips Flodor (la photo de la nana se répétant à l'infini). C'est un truc vieux comme le monde.
Un jour, un cinéaste a filmé des comédiens jouant des acteurs.
Puis il s'est dit que ce serait bien de les montrer en train de tourner un film.
Du coup, tu regardes un film qui te montre le tournage d'un film…
C'est ça que t'appelles un truc "original" et créatif ?
Tu sais, dans le même genre, il y a les "Enfants de la télé", une émission de télé sur la télé, comme il y avait "Dimanche+" sur Canal+. Et les Guignols s'étaient foutus de leur gueule en montrant "Dimanche+" parlant de télé, puis une équipe de tournage A allant filmer ce qui se passait sur le plateau de "Dimanche+", puis une équipe de tournage B filmant l'équipe A, puis une équipe de tournage C filmant l'équipe B, etc.
C'est un truc vieux comme le monde. Je trouve assez désopilant qu'un mec qui me vannait tout à l'heure sur mon amour du cinéma crie maintenant au génie pour un procédé de narration aussi quelconque
-- AiR1 a dit : Nolan s'est inspiré puis a développé ce concept de la pénétration de rêves imbriqués pour en faire un film original. --
Bof. Du même Nolan, je recommanderai 100 fois plus "Memento" qui, si tu y réfléchis, bien, repose sur le même principe de pénétration imbriquée (même si pour toi, ça aura une connotation gay ).
La différence étant que dans "Inception", la pénétration est intérieure, donc "verticale", alors que dans "Memento", elle se faisait par un compte à rebours, linéaire, donc "horizontale".
-- Preston Bodie Broadus a dit : -- AiR1 a dit : c'est juste un prétexte pour poser la structure globale. -- Bah oui mais la structure globale a beau être hyper, hyper intelligente, l'ensemble devient grotesque à partir du moment où le prétexte en question est débile… --
J'vois pas le problème. C'est le film dans sa globalité qui marque son coup, pas le pretexte avec Fisher, qui lui est secondaire.
De plus, la conclusion de la forteresse enneigée est de suite absorbé par le mécanisme de retour à la réalité à travers les couches de rêve.
Tu admet que la structure globale est hyper intelligente, et pourtant tu ne retiens que le futil prétexte de l'opération d'inception pour en conclure sur un film grotesque, faut quand même le faire. On s'en fout limite du prétexte, c'est une opération réalisée à la demande du jap, Cobb s'éxécute dans son intérêt.
Euh j'ai jamais dit que Nolan avait inventé quoi que ce soit. Les directors s'inspirent toujours d'une idée tirée quelque part. Mais ce que je voulais dire par là, c'est qu'il ne s'agit pas d'un concept vu et revu 10 fois ailleurs, Nolan s'est inspiré puis a développé ce concept de la pénétration de rêves imbriqués pour en faire un film original.
-- AiR1 a dit : c'est juste un prétexte pour poser la structure globale. --
Bah oui mais la structure globale a beau être hyper, hyper intelligente, l'ensemble devient grotesque à partir du moment où le prétexte en question est débile…
Arrête de faire ton intéressant 2 secondes
Tu n'as retenu que ça du film alors que le motif de l'inception et sa synthèse est loin d'être le fait le plus important du film, c'est juste un prétexte pour poser la structure globale.
En tant que science fiction, je trouve que le film part sur un concept original et puissant. Nolan a construit un film équilibré, à la fois sur le plan des séquences actions puissantes et travaillées dans leur minuterie avec l'emboitement des rêves et émotionnelles avec les tourments de Cobb.
La fin ouverte est parfaite, et nous donne envie de revoir le film pour capturer le moindre détail qui pourrait faire pencher la balance sur l'une ou l'autre des théories.
Le spectateur laisse libre cours à sa perception et son interpretation sur la vie et l'importance du rapport "réalité/émotion".
Sans dec, moi je kiffe. Du grand cinéma comme je l'aime. Au fait, tu suck.
Et surtout, tout ça pour quoi ? Dissuader un fils de reprendre l'entreprise de son père… Il tombe sur le cerf-volant, comprend que son père l'aimait et ne voulait pas, en fait, qu'il lui ressemble… Et là, il renonce à reprendre la boîte. Trop puissante, l'idée
Avec des dialogues passés à la postérité :
Le père : Je suis déçu…
Le spectateur se dit : "Je suis déçu que tu n'aies pas voulu reprendre la boîte…"
Et là, la réplique qui tue :
Le père : Je suis déçu… que tu aies voulu me ressembler
Takers est dispo sur les réseaux torrent, mais en cam, donc pourri.
Tu ne va jamais au ciné sinon ? Si oui, tu peux aller voir Tamara Drewe sans crainte, tu devrais passer un bon moment savoureux.
Je me suis fait ma 2ème séance pour Inception après celle d'avant les vacances et j'ai encore davantage apprécié.
Je dois dire que Nolan m'a comblé avec ses 2 derniers films : The Dark Knight et Inception, saupoudrés par l'enivrante musique de Zimmer.
A chaque fois, la 2ème séance est largement meilleure, notamment car on a le temps d'apprécier davantage le sens du détail à la fois visuel et scénaristique et se laissé porter par l'ambiance toujours particulière.
Certains sont restés indifférents à ces films mais la plupart que je connaisse ont vraiment apprécié et sont même retournés.
Ceux qui ne l'ont pas envore vu, dépêchez vous, on approche de la fin de diffusion après 6 semaines à l'affiche.
-- rantanplan a dit : -- AiR1 a dit : -- Je me souviens de ses perfs dans Two Lovers Faut vraiment que t'arretes avec ce film C'est vraiment un putain de navet Et Joaquim Phoenix est bel et bien une grosse merde --
Mais ta soeur toi Chacun a sa propre perception d'un film. J'ai trouvé Two Lovers bien prenant dans son style. Gray a bien retranscrit une situation de la vie avec des relations croisées et compliquées.
Tout comme je sais qu'ici, plusieurs d'entre vous n'ont pas kiffé Inception, je le respecte. Mais moi j'ai pris mon pied. Period.
En 1992, Mathilda May fait l'objet d'une chanson du groupe Les Musclés. Le refrain était le suivant : "Mathilda May / Si tu entends notre chanson / On t'attend tous à la maison / On a acheté du saucisson."
-- Preston Bodie Broadus a dit : -- Sans oublier le sublime "Birdy" Très décrié, Alan Parker, alors qu'il a quand même fait quelques films notables… --
Il n'a plus rien tourné depuis 1996, le père Cimino… Mais ça partait bien en sucette avant. Le remake de "La Maison des otages" avec Bogart était bien naze. Et Salvatore Giuliano/Christophe Lambert filmé comme un héros d'opérette dans "Le sicilien", non…
-- jbtahiti a dit : J’avais beaucoup aimé Angel Heart à l’époque, et ça fait un moment que je l’ai pas revu. Une très bonne période pour Alan Parker d’ailleurs, qui avait enchainé Angel Heart, Mississippi Burning, et Les Commitments. --
Sans oublier le sublime "Birdy" Très décrié, Alan Parker, alors qu'il a quand même fait quelques films notables…
Concernant "9 semaines", je me souviens d'un truc assez dingue : Joe Cocker était invité sur RTL et il ne savait pas ou ne se souvenait pas que "You can leave your hat on" avait été utilisé pour le strip-tease de Kim Basinger
Dans le même genre, Henri Michel découvrait pour la première fois récemment les images de Canto le traitant de sac à merde… Comment est-ce possible ? Cantona a été suspendu 1 an et il ne savait pas pourquoi ???
J’adore Cimino aussi, même s’il a coulé United Artists…
Jolie sélection Bith, de la quelle j’enlèverais 9 semaine ½ , un nanar assez insupportable.
J’avais beaucoup aimé Angel Heart à l’époque, et ça fait un moment que je l’ai pas revu. Une très bonne période pour Alan Parker d’ailleurs, qui avait enchainé Angel Heart, Mississippi Burning, et Les Commitments.
Le sujet même de "Barfly" rend le film assez… imbuvable
Sur la décennie 80, je recommande :
- "Rusty James", film poétique sublime de Francis Ford Coppola sur un chef de bande (Matt Dillon) qui veut ressembler à son frère, le légendaire Motorcycle Boy (MR). Au-delà du thème du mimétisme, réflexion sur la place de l'individu dans la société. Des plans à couper le souffle
- "L'année du dragon" où MR incarne un flic désabusé qui traque les triades. Scène de fusillade dans un resto hallucinante (Michael Mann peut aller se rhabiller). J'en profite pour dire que j'adore Michael Cimino, le réalisateur, qui a tourné plusieurs fois avec MR
- "9 semaines et demie", film peut-être le plus mythique de MR et aussi celui qui m'intéresse le moins vu qu'il exploite quasi exclusivement son côté sex symbol. Ne pas se fier aux images, MR et Kim Basinger ont eu une relation de travail… compliquée. KB a dit qu'elle avait l'impression d'embrasser un clodo, un truc dans le genre
- "Angel heart", le meilleur MR pour moi, adapté du livre de Marc Behm. L'action est transposé à NO en lieu et place de NY. Harry Angel (MR) est un détective privé engagé par un mystérieux homme d'affaires (Robert De Niro) pour retrouver la trace de Johnny Favorite, chanteur à succès disparu au moment de la Deuxième guerre… "Thriller mystique" étourdissant qui fait intervenir la magie vaudou. Plusieurs featurings marquants (Charlotte Rampling, Lisa Bonnet, l'ex de Lenny Kravitz). Je recommande ce film parce que le scénario est génial, parce que MR livre sa meilleure perf, parce que le face-à-face avec De Niro est sublime et parce que l'esthétique d'Alan Parker a influencé beaucoup de monde à l'époque. Un chef-d'œuvre
Après, vous pouvez passer directement à "Man on fire", "Sin City" ou "The wrestler" Le prochain MR, "The informers" avec Billy Bob Thornton, Kim Basinger et Wynona Ryder d'après Bret Easton Ellis, sort le 14/09 je crois.
-- Preston Bodie Broadus a dit : Mon acteur préféré, c'est Mickey Rourke Il y a 75% de merdes dans sa filmographie, il a flingué sa carrière avec la dope et le reste mais j'ai toujours aimé le personnage "cantonesque", rebelle, et il y a quand même une poignée de films - de "Angel Heart" à "The wrestler" - pour témoigner de son immense talent. Gâché. --
En effet. Je l'avais aimé dans Barfly, inspiré de la vie de Bukowski, dans lequel il incarnait Henry Chinaski, l'écrivain ivrogne, d'une manière assez hallucinée.
Avec le recul, et en connaissant les tourments qu'a traversés l'acteur, on peut se dire que le rôle de ce marginal, de cet homme égaré qui boit pour le plaisir de boire, en s'affranchissant des codes sociaux, laissait présager de ce qu'allait être la vie privée de Rourke dès le début des années 90.
Et pourtant, il avait juste le profil adéquat pour incarner ce personnage, et porter un film au teint parfois insalubre, au climat éthylique, dans lequel les spiritueux précédaient de bonnes vieilles parties de pugilat.
Le duo que formait Rourke avec Faye Dunaway, fonctionnait bien, d'ailleurs, et Rourke était au centre de scènes totalement décalées (je me souviens d'une scène où il ouvre sa porte à un homme âgé, le visage tuméfié, totalement ensanglanté et imbibé de whisky, le Marcel souillé: je poste le lien juste en-dessous, écoutez ce que dit Chinaski lorsque l'homme lui demande son identité ).
Des scènes décalées dans lesquelles il excellait, sans pour autant négliger la passion qui liait son personnage à Wanda. D'ailleurs, le barman avec qui elle couche, et avec lequel Rourke se met sur la gueule, est joué par le frère de Sylvester Stallone. Enfin, voilà, c'était mon avis sur l'une des interprétations de Mickey Rourke que je préfère.
Le lien de la scène que j'évoquais plus haut: http://www.youtube.com/watch?v=wLGWupb6F-4
Casablanca
Citizen Kane
Sueurs froides
2001, l'odyssée de l'espace
Chinatown
Rusty James/Rumble fish
L'impasse
Mauvais sang
Trilogie du Parrain
Rois et reine Non, je déconne, je suis incapable de dégager un dernier film. Pour les 9 autres, aucun problème.
Prodigieux gâchis mais quelques films entrés dans mon Panthéon personnel, comme "Rusty James" qui fait partie de mon Top 5 ou Top 10 all-time avec "Mauvais sang".
-- Preston Bodie Broadus a dit : Je fais un blocage sur pas mal d'autres style Leonardo DiCaprio, George Clooney, Johnny Depp, Jude Law… --
DiCaprio je ne sais pas quoi en penser. Parce que je lui reconnais un véritable talent d’acteur mais son air d’éternel adolescent le dessert énormément. J’ai parfois envie de lui coller des gifles dans le sens où dès que je le vois dans un costume à jouer un père de famille ou un flic, j’ai l’impression qu’il a volé les fringues de son père pour jouer à l’adulte.
Johnny Depp par contre, je le trouve simplement parfait dans les films de Tim Burton. Enfin je parle des bons, comme Ed Wood ou Edward aux mains d’argent. Je vois personne d’autre qui puisse jouer des personnages aussi décalés sans être grotesques. Mais alors dès qu’on revient dans des rôles plus « conventionnels », je le trouve complètement à côté de la plaque.
-- Preston Bodie Broadus a dit : Mon acteur préféré, c'est Mickey Rourke Il y a 75% de merdes dans sa filmographie, il a flingué sa carrière avec la dope et le reste mais j'ai toujours aimé le personnage "cantonesque", rebelle, et il y a quand même une poignée de films - de "Angel Heart" à "The wrestler" - pour témoigner de son immense talent. Gâché. --
Mickey Rourke aussi doué soit-il pour le métier d’acteur a été trop maladroit dans la conduite de sa carrière et plus encore de sa vie. Il a joué dans trop de bouses, et c’est absolument rédhibitoire en ce qui me concerne. Gâchis comme tu l’as dit. C’est un peu l’inverse pour Daniel Day Lewis qui est de la même génération, un véritable instrument chirurgical et avec très peu de mauvais choix. Et puis il ressemble encore à quelque chose lui.